Les approches proposées

Intégrer pour mieux soigner

La thérapie EMDR

Les initiales EMDR signifient Eye Movement Desensitization and Reprocessing, en français désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires. Derrière ce nom compliqué se cache un modèle de thérapie basé sur un postulat assez simple : le modèle TAI ou Traitement Adaptatif de l’Information. Tout comme notre corps, notre cerveau a des capacités d’auto-guérison. Parfois, il est submergé par l’intensité ou la multiplicité des blessures psychologiques, et le retraitement émotionnel est bloqué. Les événements douloureux sont alors stockés de façon dysfonctionnelle dans notre mémoire et provoquent toute sorte de troubles psychologiques ou psychosomatiques.

A l’aide d’un protocole développé par Francine Shapiro depuis les années 1980 aux Etats-Unis, le thérapeute va rechercher avec le patient les traumatismes du passé, incluant au sens plus large les événements de vie difficile et ‘non digérés émotionnellement’. Des stimulation bilatérales alternées, souvent sous forme de mouvements oculaires, vont aider le patient à relancer ce processus naturel d’auto guérison. Une préparation est nécessaire avant d’aller, à proprement parler, retraiter les événements du passé, dans le but de construire une alliance thérapeutique, identifier les problèmes à travailler et leur lien avec le passé, mais aussi les ressources actuelles pour travailler en toute sécurité. La thérapie EMDR sera donc plus ou moins longue en fonction de la complexité des situations et des problèmes liés, mais aussi de la demande du patient et de son contexte de vie actuel.

L’EMDR est une thérapie intégrative, qui prend en compte les ressentis émotionnels, corporels et l’esprit, et qui se marie très bien à de nombreuses autres approches qu’elle vient potentialiser. La thérapie EMDR est recommandée par la Haute Autorité de Santé depuis Juin 2007 et par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 2013. Il s’agit de la thérapie la plus étudiée au monde avec plus de 2000 recherches publiées.

La psychothérapie psychodynamique

La psychothérapie psychodynamique ou d’inspiration analytique repose sur les mêmes présupposés théoriques que la psychanalyse. Elle vise à apaiser les symptômes en leur donnant un sens « éprouvé » grace à la relation transféro-contre transférentielle. S’appuyant notamment sur la prise en compte de l’inconscient, de la relation qui s’instaure entre le thérapeute et le patient et le principe de libre association, elle rend conscient des schémas internes restés à l’origine des difficultés ou des troubles ressentis. Dès lors, l’histoire familiale, les expériences issues de l’enfance sont explorées et analysées. Au travers de cette mise en lien entre votre fonctionnement actuel, vos difficultés et votre histoire infantile l’objectif est de vous permettre de comprendre émotionnellement et de dépasser vos conflits intérieurs. Des changements profonds dans votre fonctionnement psychique peuvent alors apparaître et la souffrance s’apaiser. Les thérapies psychodynamiques se déroulent généralement en face à face, sous forme de séances régulières. La durée de la thérapie n’est pas définie à l’avance ; elle dépend de chaque situation, de chaque personne et des nécessités thérapeutiques. L’approche psychodynamique peut être choisie pour un travail sur des événements de vie difficiles : deuils, séparations, conflits relationnels, maladie somatique, face à des états émotionnels douloureux (épisode dépressif, anxiété, etc.). Elle peut aussi répondre à l’envie d’une personne de mieux se connaître, d’analyser ses représentations conscientes et inconscientes et d’assouplir ses modes de fonctionnement.

La Cohérence Cardiaque

La Cohérence Cardiaque est un état d’équilibre physiologique. Il est vécu naturellement dans certains moments de vie, notamment lors de ressentis émotionnels positifs et de sérénité. Il peut être induit par une forme de respiration particulière et facile à apprendre. La pratique est soutenue par des guides respiratoires sur ordinateur ou application, aidant à reproduire de façon artificielle un état particulier du fonctionnement humain. Les effets (validés par de nombreuses recherches) de cet entraînement se font sentir rapidement, au niveau corporel et psychologique, notamment la réduction du stress et l’augmentation d’un certain équilibre émotionnel. La méthode prend peu de temps, 3 fois 5 minutes par jour, et doit être pratiquée régulièrement pour être efficace et apporter un maximum de bénéfices. Il ne s’agit pas d’une thérapie à proprement parler, mais la cohérence cardiaque se révèle d’une grande aide dans bon nombre de situations de la vie quotidienne et lors des séances de thérapie.

Les thérapies comportementales et cognitives

Les thérapies comportementales et cognitives font légion en matière de thérapie  dite ‘brève’ depuis de nombreuses années. Le postulat de base des TCC considère un comportement inadapté comme la résultante d’apprentissages liés à des expériences antérieures. Lors de la prise en charge, l’accent est mis sur les causes actuelles du comportement problème, mais aussi sur les interactions entre pensées, émotions et comportements. Une TCC s’appuie sur différentes techniques qui aident le patient à identifier les mécanismes à l’origine de ses difficultés. Le thérapeute peut proposer un véritable programme de travail avec des exercices de ‘mise en action’ et les résultats sont évalués, visant à progressivement dépasser les symptômes invalidants et à renforcer les comportements adaptés. Plus récemment, les TCC ont intégré des approches cognitivo-émotionnelles, considérant davantage l’impact des émotions. Les TCC sont recommandés par la Haute Autorité de Santé pour de nombreux troubles.

Thérapie familiale pour adolescent

La prise en charge familiale des adolescents propose un cadre thérapeutique adapté à cette période spécifique de l’adolescence.
L’adolescence est une période développementale essentielle pour le devenir adulte. Certains jeunes rencontrent des difficultés parfois importantes qui se répercutent dans plusieurs domaines de leur vie (scolaire, familiale, sociale…) et qui risquent d’entraver leur avenir. Ainsi, les problématiques rencontrées par les adolescents et leur famille sont à considérer comme des phénomènes multidimensionnels comportant des facteurs de risque et de protection. Cette approche va influencer les stratégies thérapeutiques. Ainsi, la famille pourra être reçu dans son ensemble pour travailler sur leurs interactions et modes communicationnels, parfois les parents seront vus seuls pour travailler sur les pratiques parentales et parfois ce sera l’adolescent seul pour l’accompagner à davantage mentaliser ce qu’il vit.
Par ailleurs, une guidance parentale, seule, peut être proposée aux parents afin de les aider à aider leur adolescent ou pour les aider à faire venir leur adolescent, que l’on sait être le plus souvent réticent à cette démarche.

La thérapie des schémas

La thérapie des schémas a été développé par Jeffrey Young et est particulièrement indiqué dans les difficultés relationnelles. La thérapie s’appuie sur les schémas ou encore « perception » ou “croyances” que chacun entretient sur lui-même, le monde et les autres. Construits dans l’enfance à travers nos figures d’attachement primaires et nos expériences précoces, ces schémas peuvent s’avérer dysfonctionnels autour de l’abandon, la méfiance, le manque affectif et l’imperfection. Sous l’effet d’évènements de vie, ces schémas peuvent se réactiver et générer des émotions comme la honte, la tristesse, la colère ou la peur. La thérapie consiste à reconnaitre ses schémas ainsi que les stratégies mises en place pour y faire face, à reconnaitre nos besoins affectifs fondamentaux et à développer un mode adulte c’est-à-dire ancré, sain, et en lien avec ses ressources. La thérapie des schémas est particulièrement recommandée dans le cas de troubles de la personnalité, notamment borderline.

La thérapie ACT

L’ « Acceptance and Commitment Therapy » ou encore thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT, à prononcer en un mot comme « acte ») fait partie de la troisième vague des TCC (voir plus haut), c’est-à-dire intégrant plus spécifiquement les sensations, les émotions dans la thérapie. La thérapie ACT a pour objectif d’apprendre la flexibilité psychologique afin d’apprendre à accueillir nos émotions, nos pensées plutôt que de lutter contre les ressentis douloureux. En acceptant ses mouvements émotionnels, nos ressources sont plus disponibles pour nous engager dans nos valeurs, dans ce qui nous importe. Pour cela, l’ACT intègre de nombreux outils issus des techniques de méditation en pleine conscience et d’un travail autour de la clarification des valeurs.

La thérapie ICV

La thérapie ICV a été créée par Peggy Pace, psychothérapeute américaine au début des années 2000. Cette approche est basée sur des recherches en neurosciences portant sur l’anxiété, le trauma et l’attachement. 
Elle a pour objectif de relancer les processus de « digestion » émotionnelle d’un événement qui n’a pas pu l’être, car trop difficile par le passé. Elle repose sur la plasticité cérébrale et associe un travail thérapeutique en profondeur alliant le corps et l’esprit afin de permettre au patient de comprendre et d’éprouver que les souvenirs du passé sont réellement terminés. 
« Nous sommes constitués de la somme de nos expériences, lorsque les émotions liées aux souvenirs s’estompent, le comportement change. »
Pour plus d’informations : http://aficv.com/